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COUP D'ÉTAT AU NIGER: LA CEDEAO DONNE LE FEU VERT POUR UNE INTERVENTION MILTAIRE

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La communauté des États d’Afrique de l’ouest (CEDEAO), a donné ce lundi son feu vert pour une intervention armée contre les militaires qui ont pris le pouvoir le 26 juillet au Niger

Tout en privilégiant la voie du dialogue, CEDEAO en activant sa "force en attente" a donné son feu vert pour une intervention militaire au Niger.Selon les experts la faisabilité d’une opération militaire à haut risque et difficile à mettre en œuvre est difficile, car la "force en attente" est mandatée par la CEDEAO pour des missions liées au maintien de la paix comme elle avait déjà été déployée en Sierra Leone, au Libéria en Guinée-Bissau et en Gambie.

Ainsi la mise en place d’une telle force "dépend de la volonté des contributeurs", ce qui "nécessite beaucoup de négociations entre les pays or, "il y a énormément de méfiance entre les pays" de la CEDEAO. Pour Elie Tenenbaum, de l'Institut français des Relations Internationales (IFRI) fondamentalement, la force africaine en attente n’a pas été pensée pour rétablir l’ordre constitutionnel dans un pays où il y a eu un putsch.

Par ailleurs, une opération pareille doit mobiliser 3 000 à 4 000 soldats, estime le général sénégalais Mansour Seck. Les effectifs de l’armée nigérienne sont estimés à environ 30 000 hommes, dont quelque 11 000 déployés sur le théâtre d’opération, disait le président Bazoum en 2022.

Le soutien de plusieurs pays africains

Dans la décision de la CEDEAO plusieurs pays africains se sont dits prêts à envoyer des troupes, mais se heurtent à des critiques internes, et aux hésitations d’autres pays ouest-africains.

Le Mali et le Burkina Faso ont pour leur part mis en garde la CEDEAO contre toute intervention au Niger, qui serait assimilée à une "déclaration de guerre".

Tous les experts s’accordent sur la difficulté de mener une telle opération militaire au Niger ou dans sa capitale. Une offensive par la voie terrestre obligerait les forces ouest-africaines à parcourir plusieurs centaines de kilomètres sur un territoire hostile, et une opération aérienne sur le palais présidentiel où est retenu le président renversé, suscite tout autant de doutes.

Par Eyeng Obame Sandrine F

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